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La polylexicalité en chinois : double perspective phonique et scripturale
Our paper tackles the polylexicality which is based on data on the phonics and the writing of the Chinese language. By dissociating the writing and phonics of Chinese, we have conducted formal and stratified analyses of these two aspects. By means of the triple articulation of language, we have shown the interdependence of different articulations of language and the ambivalence of the Chinese lexical unit in its form and function.We have revealed that the frozenness and the polylexicality are omnipresent in the Chinese language, from phonics to combinatorics, and that modern standard Chinese is doubly articulated in both phonics and writing, which explains the gestalt perception of this language and the specific content of the mold which is the lexical unit. We have also drawn on the principle of linguistic economy to clarify certain basic linguistic concepts that are problematic for the Chinese language, such as morpheme, grapheme, word, etc.
Il est d’usage de poser la problématique de la polylexicalité en termes de signifiant multiple (plusieurs mots) correspondant à un signifiant global laissant sous-jacent celui des unités constitutives des unités polylexicales. De telles analyses sont couramment appliquées sur des langues indo-européennes. Cette vision permet de rendre compte de la stratification de ce type particulier de signe linguistique ayant, selon une isomorphie systématique, deux strates de signifié (signifiés des constituants / signifié global) et une double combinatoire (Mejri, 2023) : combinatoire interne, celle des constituants, et combinatoire externe qui gouverne les emplois de la séquence globale ; le degré de fixité étant variable allant du plus moins fixe vers le figement absolu. Partant de la triple articulation du langage et les trois fonctions primaires (Mejri, 2017), il y a lieu de mener une réflexion sur la validité de la notion de polylexicalité en chinois dans la double perspective de la chaîne phonique et la chaîne scripturale. Parmi les questions qui se reposent, nous retenons notamment les suivantes : Y aurait-il une correspondance entre la polylexicalité phonique et la polylexicalité scripturale en chinois ? Si elle existe, est-elle systématique ou non ? Si elle ne l’est pas, quand y a-t-il isomorphisme ou non entre les deux formes lexicales phonique et scripturale ?